-|- Il m'emportera -|-

Je n'ai toujours pas envie de dire que je suis malade. Tout est de ma faute, je n'ai rien fais et maintenant je ne sais plus quoi faire. Je n'ai plus la force de réfléchir, je me fous royalement de mon avenir. Les médecins et les enseignants m'écoutent mais ils ne m'apportent rien. Je n'ai envie de parler à personne. Je n'ai pas envie d'embarquer mes amis dans des problèmes qui risquent d'être trop lourds pour eux.

Pourquoi maintenant ? Les deux années d'avant, j'avais deux piliers, qui ont su contourner le problème. Je réfléchis à d'autres raisons mais celle-ci a l'air de tenir la route. Ils sont partis du jour au lendemain. Belle claque.

Un de mes docteur commence à trouver les sujets qui blessent. "Vous attendez que quelqu'un vous tende la main". Oui, je veux un mâle plus vieux que moi, qui soit là quand je rentre. Quelqu'un d'entreprenant, qui me balance ses 4 vérités en face, qui me booste, qui pousse mes limites, qui me montre ce que je n'ai pas vu, ou plus vu. Je n'ai plus la force de chercher. J'en ai rien à battre que l'on me déteste. De toute façon je suis détestable. Je suis très irritable, dépressive, sans ambition, totalement déréglée et seule. Cercle vicieux.

Je ne vais presque plus en cours. Et au lieu de ça je reste enfermée chez moi à faire des trucs aussi élevés intellectuellement que mon courage.

Mon optimisme fatigue.

Je me souviens avoir été une hippie persévérante et trouvant des solutions à tout. Rien ne pouvait m'arrêter. J'avais des plaisirs simples, inconscients.