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Allons Vers et contre Tout, jusqu'à nous.

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Allons Vers et contre Tout, jusqu'à nous.
21 février 2013

-|- Number 4 -|-

Mon côté asocial m'a poussée vers les jeux-vidéos. Depuis avril, je suis dans une guilde où je me plais beaucoup, des relations fictives agréables. 

Je m'entendais bien avec le rl. Un gay très amusant, j'aimais "passer du temps" avec lui. Une IRL est passée par là au mois d'août, et au fur des semaines je le trouvais très entreprenant. Pour répondre à ses taunts, je lui balance "mais t'es pas gay toi ?". Et ben non... J'ai eu du mal à me remettre de mon fou rire, bref. 

Il se trouve que Monsieur habite à l'autre bout de la France, ce qui fait beaucoup de points négatifs. Il est plus petit que moi, moins un. Et pourtant. Moi qui préfère les mecs entreprenants, je le trouve très touchant malgré tout. Un gros ermite, qui vit de rien. Quelle subtilité, et quel humour... Pour moi, l'humour (jusqu'au cynisme) est la chose que je recherche le plus. Beau, famous, fêtard, rien à foutre. Bref, me voilà dans la merde. Je ne cherche personne, j'ai assez de soucis comme ça. Et je ne supporte pas les relations à distance. Quel échec ce Number 2.

Il a été très doué ce petit niais, puisqu'il a réussi à me faire faire 8 heures de route pendant les vacances de Noël. Je ne voulais pas, cela voulait beaucoup de choses. Mais je savais que j'allai le regretter. 

Alors bim bam boum, parenthèse très agréable. Je crois qu'en fait j'ai besoin qu'on me fasse rire. Il a ce côté très rassurant. Il me déifie un peu beaucoup certes. Il se descend aussi. Il continue à me dire que je suis tombée du ciel, moi je lui dis qu'il a raté plein d'occasions pour être si désespéré. Alors on progresse petit à petit. Nous nous sommes vus au festival de la BD, un week-end très chou, malgré une voiture morte et des lunettes cassées. 

On est un petit couple très mignon, free style. On est pas sexy du tout, deux sales geeks. Et ça c'est réconfortant. On se fout de nos complexes. La distance c'est dur ; c'est sûr que je préférerai qu'on soit vraiment ensembles. Mais c'est plus vivable que je l'imaginais. Relation de confiance, de liberté, de mystère.

Il va découvrir mon trou à rat la semaine prochaine. J'ai pas de vacances, mais c'est un geek, il se garde tout seul.

 

 

"- Mais tu es fou !

- Devine de qui."

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21 février 2013

-|- Coup de chaud -|-

Malgré moi, je suis retournée à l'école. J'ai ouï dire que les gens en année blanche étaient enthousiastes à l'idée d'y retourner. Ce n'était pas vraiment mon cas. Je n'avais pas du tout envie de retourner là. Mes pires souvenirs, l'école qui transpire le stress, les angoisses, la culpabilité, la défaite. 

C'est tellement dur de se reformater après avoir quitté le moule. Ok j'étudie c'est cool, c'est ce que veulent papa et maman. Je veux plein d'argent, juste comme ça, même si je ne sais pas quoi en faire. Je vais me faire des amis, même si la mentalité ne me plait pas, mais ça fait bien sur facebook.

Et ben j'en chie grave. Je me rends compte que je ne savais faire que des additions et des soustractions... pas loin. La rentrée fut une belle claque dans la gueule. Mes bases ont tout simplement disparu. Comment s'insérer à côté des math sup ? Suivre un programme qui est dans la continuité de la prépa, sachant que j'ai tout bullé ?

Ben je n'ai pas vu mes amis depuis août voilà tout. Cette année blanche m'a vraiment isolée, et j'ai l'impression de me sentir rassurée seule. Pas une soirée, je fais des pauses geek. 

J'ai du mal à savoir vraiment ce qui me motive. Je sais que j'ai plus de difficultés que les autres, j'attends le retour de mes neurones. J'ai envie de me débarrasser une nouvelle fois de mes études, mais d'une façon plus conventionnelle, avec un papier. Et bien sûr la revanche. L'échec est toujours là, il résonne dans ma tête, et il résonnera jusqu'au diplôme. Inutile de dire que je n'ai toujours pas envie d'être ingénieur.

Je n'ai pas d'ami, comme prévu et tant mieux. Je suis à l'école que quand il y a des cours. Le resto, les animations, les soirées, la cafet, rien à foutre, je les emmerde tous. Je les aime encore moins que ceux de ma première promo. Sans doute l'age et le manque de respect.

 

Mardi je me suis effondrée. J'ai perdu toute l'eau de mon corps, comme si quelqu'un était mort. Ben en fait, j'ai mon semestre, sans rattrapage. Hier j'étais bourrée au champagne, toute seule chez moi. C'est ça savourer la victoire. Je la dois qu'à moi de toute manière.

Je n'ai toujours pas quitté la dépression. Je la combats juste un peu mieux, mais elle est là. Je pleure régulièrement car je sais que je suis sur un fil, je peux retomber à tout moment. C'est tellement facile de tout foutre en l'air quand on l'a déjà fait une fois. 

Après je dors mieux, j'ai moins de perte de conscience, je ne passe plus des journées au lit. La mémoire et la concentration par contre, ça ça n'a pas changé d'un poil. Les révisions sont une catastrophe, mais j'ai adopté une nouvelle méthode. 

C'est la méthode intello-pas-jusqu'au-bout. Je suis au premier rang, je suis à fond en cours. Je bosse moyen chez moi. Et une semaine avant les partiels je joue à WoW. Du coup pendant les partiels c'est pas très frais avec ma mémoire de merde. Mais je ne peux pas faire autrement, le stress me bloque. Ça m'a l'air efficace pour l'instant.

Malgré une mini victoire, je n'ai pas vraiment gagné de confiance en moi. Je serai une merde jusqu'au bout. 

26 juillet 2012

-|- Dernière pause -|-

J'aime bien jouer la femme en détresse. Tout ce petit stratagème pour tomber dans des bras. J'ai un peu ce principe ringard, voire macho, où l'homme assure un côté protecteur. Et psychologiquement, ça fait du bien. 

Je me suis vue pousser des ailes. J'arrivais à voir l'ennui, de loin. Du coup j'ai cuisiné, développé mon semblant de culture, suis sortie avec ou sans Number 3. Avec seulement 12 heures de WoW par semaine, c'était un succès, j'espérais arrêter. Tout cela est très mignon et gratifiant, mais dans la foulée j'ai foncé tête baissée. 

Il fut un temps où j'ai perdu 15 kilos, droguée aux anti-dépresseurs, détestable, entre hypersomnies et insomnies, ne foutant rien de mes journées car trop faible, tout en pleurant pitoyablement. Cela étant lié étroitement à mon cursus d'ingénieur (je viens de remarquer que je n'ai pas fait part de mon analyse ici). Et oui bien-sûr cela n'étant pas assez, j'en redemande. Je retourne en école refaire mon année désastreuse, car je pensais avoir trouvé la force, le soutien nécessaire. Toujours suivie par la médecine universitaire, je vais pouvoir occuper mes jeudis. Et bim Number 3 qui me laisse sur le trottoir car je n'ai pas réussi le casting. Euh, je fais comment moi ? J'ai peur de retourner dans cette spirale infernale, à broyer du noir, à foutre ma vie en l'air, seule.

La seule chose que je peux espérer, c'est que c'est l'heure de la vengeance. Je n'ai pas envie d'y retourner, je veux que l'on me foute la paix. Peut-être reste-t-il un semblant de fierté en moi.

Et bien sûr la nouvelle extension de WoW qui arrive fin septembre, ben je suis pas dans la merde.

En attendant, mes vacances sont plus qu'angoissantes.

22 juillet 2012

-|- Message personnel -|-

"On peut très facilement passer un an ensemble, mais je ne nous vois pas fonder une famille".

C'est net mais pas précis. Cette phrase résonne encore dans ma tête, tout simplement car il n'a pas su répondre à ma question, très recherchée je le conçois. "Pourquoi ?". Pourquoi ?

Rapidement, j'ai su fabriquer un coccon avec lui dedans, son environnement, ses désirs, ses convictions. Cette relation était pour moi rassurante, je commençais à penser à demain. "Qu'est-ce que je vais faire ? Que changer ?". J'arrivais facilement à le caler entre mes soirées et mes moments seule indispensables pour me prendre la tête. Nous avions cette complicité amis-amants-confidents. Je ne me confie pas à mes amis, ils sont là pour me changer les idées, et les informations tournent trop.  Et pour cette raison, je ne couche pas avec eux.

Et soudain, la claque, comme toujours. Et cette fois-ci, je n'ai toujours pas compris. Si je n'ai pas de réponse, je me morfonds, et je ne peux toujours pas conclure l'affaire.

Bien que nous ayons que 5 ans d'écart, il s'est pris un coup de vieux l'année dernière. Il souhaite se stabiliser, d'où l'achat de son appartement. Fonder une famille, comme ses frères et soeurs. Il est devenu très exigent sur sa dulcinée, ou plutôt sa princesse charmante. Soit. Je veux bien ne pas lui convenir, malgré notre complicité indéniable, et que c'est tout à fait mon type d'homme. Mais alors je veux des réponses, même blessantes. Je ne voulais pas que ça s'arrête à une aventure, j'étais prête à m'investir. Le seul "hic" que j'ai pu comprendre, c'est que mes parents sont de droite. Hic de merde vu que je suis apolitique. Période d'élections présidentielles de MERDE.

J'ai du mal à lui en vouloir, à vrai dire j'y crois encore tant que je n'arrive pas à lui faire pondre cette putain d'explication. Et ça c'est mauvais. 

Il m'a bien sûr sorti cette idée bateau, entendue et ré entendue. "J'ai aimé nos sorties, on peut rester amis pour en faire d'autres". Je lui ai bien évidement dit que mes exs ne pourront jamais être seulement amis, trop de confusion dans ma tête. "Alors si un jour tu veux, n'hésites pas, je serai là". Mmmmh.

J'ai beau le re-contacter, notre relation n'est ni plus ni moins qu'une correspondance fade de mails. Apparemment, il n'a plus trop de temps pour moi. S'en fout-il vraiment, où a-t-il peur de me faire souffrir ? Ou de juste souffrir ?

 

Que de questions qui m'énèrvent, me dépriment, et pourtant. J'aime la douleur de vouloir quelqu'un de si inaccessible. 

 

De plus, il a des airs de Michel Berger, et ça c'est très douloureux.

23 avril 2012

-|- Teardrops -|-

Je me sens conne conne conne, ça faisait longtemps.

Mon père a eu un comportement débile. Certes c'était une blague, mais je l'ai très mal pris. Je suis partie de chez eux en courant. J'ose même pas développer la cause.

Mais comment vouloir reprendre les rennes alors que je suis toujours instable ? Ces dernières années, ces dernières claques dans la gueule, ben elles n'auront servi à rien. Je suis toujours prête à m'effondrer pour un rien, alors que ces derniers mois étaient si paisibles, si revitalisant. Je ne vois pas en quoi je suis plus forte. Certes, je vois mieux les conneries à éviter, et j'angoisse pour ne pas les faire. J'angoisse, j'angoisse. C'est tout. Il ne se passe rien, mais ça ne va pas.

En faisant mes dossiers quelques jours auparavent, je suis bien évidemment tombée sur une école d'ingénieur. Mon échec, mes année de merde pour y être entrée.  Et là, la lueur d'espoir qui chamboule tout. Cette formation que je n'ai plus jamais voulu entendre parler, ben elle reste dans ma tête. En y retournant, et si enfin je reste un minimum mature, ben ça serait la plus belle revanche de ma vie. Et ça, j'en pleure déjà.

Face à ces pensées masochistes, j'ai recontacté la directrice des études pour un rendez-vous. Elle me connait, j'ai inondé son bureau à plusieurs reprises, et celui de l'ancienne directrice. Un petit bilan. J'ai fait une première année catastrophique classée comme année blanche, justifiée par un dossier médical. A présent, je me traîne dans une année pour convenance personnelle. Et pourtant l'école est toujours prête à me reprendre. Et plus surprenant encore, à m'accorder une autre année où je pourrai passer un BTS. Ou bien faire la première année en deux ans. Ils sont fous. Je suis complètement larguée. Ils m'allèchent, me consolent. C'est tout ou rien. Tout, la victoire. Rien, la course directe vers une dépression bien plus critique. Je n'aime pas jouer à ça. Et je me fais chier cette année.

Avec mon humeur de merde, j'ai dit à Number 3 que je préférais rester enfermée chez moi à chouiner. Alors qu'il aurait pu me changer les idées. Je suis conne. J'ai envie de rien. Et je vais tout perdre si je continue.

Allez, demain j'oublie tout.

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8 avril 2012

-|- The winner takes it all -|-

Ayant chacun des choses futiles à faire, Number 3 et moi ne nous voyons pas pendant une petite semaine. Et il arrive à me manquer, il faut que je me ressaisisse. Nous nous confions beaucoup. Je n'ai pas trop compris son complexe. Comme quoi il confond ses rêves et la réalité. Je suis arrivée à conclure qu'il avait peur de s'accrocher, mais il nie. Il y a du challenge, j'aime.

Mais ça ne va pas en s'améliorant lors de l'anniversaire de P*, tant attendu chaque année par le groupe.

P* m'a proposé de venir la veille pour une mini soirée avec ses amis de sa promo venant de Montpellier. On voit vite fait l'organisation, on fait surtout des jeux. Le lendemain je me ramène avec ma balance et ma recette pour faire des roses des sables toute la journée. Comme avant, j'étais maman gâteau. Et ça a eu son succès. J'accompagne P* faire les courses et transporter des choses de chez son père. J'aime ces moments avec P*. Il a beau ne pas être gay, et pourtant il n'y a pas de sous-entendu. Ces moments deviennent rares.

Je n'arrive toujours pas à vivre les soirées comme avant. Je bois, et j'ai envie de dormir. C'est malheureux. Je me demande si je ne ferai pas mieux, malgré mon jeune âge, de ne pas boire, et parcourir les groupes, plutôt que de me caler sur une chaise la tête dans les étoiles. J'ai revu plein de personnes, et ça c'est rare, et ça fait du bien.

Et j'ai revu E*. Depuis 4 ans, j'étais persuadée d'être immunisée, malgré son charisme à tomber par terre. Et bien non, encore moins quand il profite d'une très bonne amie à moi complètement stone. Je crois qu'il restera mon as de trèfle, même si je ne veux plus de lui. Une rupture inattendue, l'absence, mon tournage en rond n'ont fait qu'amplifier la chose. Peut-être aussi parce que lui, c'est Number 1, le gagnant.

Je crois que j'aime être la perdante. Mijoter, culpabiliser, me remettre en question, ça c'est mon truc. J'ai déjà été gagnante, mais la culpabilité est encore plus grande. Je suis la salope de Number 2. Je savais que je serai perdante avec B*, déjà occupé, mais je suis une sacré masochiste. Je peine à croire que l'on puisse être amis après, surtout après avoir enchaîné des adieux désastreux. On a plusieurs amours.

Number 3, reviens vite s'il te plait, j'ai réussi à garder une rose des sables pour toi.

25 mars 2012

-|- Adopté -|-

Au début, les sites de rencontres c'est très drôle. Au début. Ça devient vite du harcèlement, pire qu'en boîte de nuit. Je savais que je n'allai pas y rester très longtemps.

Au bout d'un jour j'ai écrit à une dizaine de mâles. Que des discussions soporifiques, répétitives. Je savais plus si j'avais parlé de tel truc à telle personne, alors il faut à chaque fois que je farfouille dans les archives, c'est chiant.

Et bien sûr, comme dans tous les romans, un mec se démarque. Engagé, un peu hippie sur les bords malgré tout. 5 ans de plus que moi, grand, avec emploi. Et puis surtout, il est cultivé, un peu foufou sur les bords, anti-conformiste (ok ça devient du trop vu). Bref on s'écrit des gros pavés, les uns aussi intéressant que les autres. Toujours une question hors-sujet pour relancer. Bref, il perturbe mes moments de no-life.

Il me dit qu'il sera à un concours de robotique pour nains de jardins. La mécanique, l'informatique, et l'électronique, ben ça m'a un peu traumatisée. Bien sûr je fouille, et j'apprends qu'un très bon ami à moi, L*, fait partie de la même association et qu'il sera là. Oui je suis timide. Alors malgré mon emploi du temps de ministre (ahem), je me pointe. Étant donné qu'il tient le micro toute la journée, difficile de passer beaucoup de temps avec lui. Mais à la fin, on prend le temps de se découvrir. Il parle beaucoup, c'est pas un mannequin mais j'aime comment il me regarde. Je ne m'ennuie pas. On se quitte positivement, on se reverra. Même très vite. A 23h il me propose de se promener en ville. Moi j'étais au lit devant Prison Break. On a continué à parcourir nos vies. Il a fait beaucoup de choses. Il travaille dans l'informatique, et il habite à 15min de chez moi. Nous ne sommes pas très famille, un peu à la carpe diem sans être trop téméraires. Il est bien trop galant, j'arrive à rien payer, j'aime pas. Nous nous quittons encore plein sourire.

Nous continuons à pondre des romans. La semaine d'après il m'invite chez lui. Il a acheté son appartement il y a un mois. Il le rénove petit à petit, un vrai chantier. Nous sommes tous les deux pas très nerveux, on aime bien les soirées DVD, clope au bec, bière à la main. J'ai les notions de Sex and the City dans la tête. Pas avant le 3ème rendez-vous. Je ne supporte pas draguer, et je ne suis pas du tout entreprenante au début. Il se trouve que Monsieur parle facilement, mais c'est un grand timide dans ce domaine là. Nous nous faisons mijoter, et j'adore ça.

Deux jours après c'est encore une soirée larves de prévue. J'ai enfin eu l'occasion de voir the Artist. Bien joué, sympa, mais peut-être pas assez pour autant de médiatisation. A voir malgré tout. Voyant ma fatigue, il me propose de passer la nuit ici. J'accepte pour la science. Nous ne sommes pas dans la même pièce, je suis crevée, il est déjà 4h du matin. Alors s'enchaîne une discussion SMS, d'une vingtaine de minutes. Je me suis crue au collège. C'est assez mignon qu'un homme aussi extravagant soit aussi timide. Il finit (enfin) par s'incruster dans le clic-clac. On s'endort dans les bras. On est le 16 mars 2012.

C'est un homme très attentionné, tactile, et très friand de caresses. Sans être collant, bref c'est génial. Il me passe déjà son double de clés (wtf ?), pour que je puisse faire la grasse matinée. Nous nous voyons très régulièrement, souvent chez lui.

Du coup je passe beaucoup moins de temps dans les jeux-vidéos. Je cuisine un peu. J'ai fait le ménage chez moi, enfin. J'ai rangé. Et mieux. Depuis que je suis majeure, je ne suis pas allée chez le dentiste (mes dents sont une catastrophe), ni au planning familial. Je viens de prendre rendez-vous. Je suis même passée à l'école de coiffure pour virer mes vieilles grosses racines. Je me suis remise à courir un petit peu. J'ai même eu l'occasion de faire plusieurs soirées avec mes amis, ça fait plaisir. Je ne vois toujours pas très clair dans mon avenir m'enfin bon. Nous travaillons sur nos checklists, j'espère pouvoir m'amuser avec lui.

J'angoisse un peu pour ne pas changer. Je n'ai pas envie que l'on s'ennuie tous les deux. Arriveras-t-il ENFIN à me faire prendre mon pied ? C'est frustrant à force. Je le vis bien, mais bon je n'ai pas envie que cela soit un problème pour lui. Nous ne nous prenons pas la tête, mais nous accrocherons-nous ? J'espère beaucoup de lui, de moi. Avec le temps.

Ayant trop de A* dans mon répertoire, nous appellerons cet énergumène Number 3.

25 mars 2012

-|- Crush Crash -|-

Je me rends compte après mon message, datant de mathusalem que je viens de poster, à quel point j'étais désespérée. Je fais partie de la plupart des jeunes, formatés par leurs parents. Il n'y a qu'un objectif dans la vie, l'avenir, le bel avenir. En gros je n'avais que ça. Et quand j'ai du tout abandonner pour éviter un suicide ou une incarcération psychiatrique, ben je me suis retrouvée comme une conne. Qu'est-ce que j'aime ? Qu'est-ce que je fais aujourd'hui ? Comment je me vois plus tard ? J'ai encore du mal à répondre à ces questions. Je suis égarée, et quel que peu désespérée. C'est dans cet état là que j'ai passé le 2nd semestre 2011.

Concernant ma petite amourette de l'été dernier, ben j'avais vraiment perdu la tête. C'était un pur acte de désespoir qui a dégénéré. Je ne regrette pas notre séjour, mais je ne sais pas si ça m'a fait du bien. J'avais l'impression que rien n'avait changé. Pendant que je m'obstinais à ne pas me prendre la tête, lui gagnait du terrain. Et ça ne s'arrangeait pas avec son caractère nerveux, voire hyperactif. J'ai vu alors à quel point une relation pouvait être étouffante, même devant son pc. Pittoyable. Je dis non au possessif, à la distance. Bien sûr il l'a très mal pris. Je l'ai toujours respecté, je l'avais prévenu, je lui avais laissé une seconde chance. Lui non. Nous ne sommes plus en contact. 'Fin, il me montre des signes de vie, pas moi.

 

Je me suis sentie mieux après, même si je ne faisais toujours rien de ma vie. Connectée non stop sur WoW, quelques sorties par-ci par-là. A manger du chocolat la journée, mais pas assez pour stabiliser mon poids. Je suis à présent loin du stress, de l'avenir. Je n'ai même pas eu un rhume depuis que j'ai quitté les études.

 

J'ai même commencé par m'ennuyer sérieusement, c'est là que je me suis inscrite sur un site de rencontre pas très sérieusement. J'ai des amies dessus, et j'aime charmer et les faire mijoter. Oui je suis une salope, mais pas très méchante, je crois.

25 mars 2012

-|- Amour pixel -|-

24.09.11

 

Il serait temps que parle ici de mon nouveau pilier.

Le retour de mon stage s'est passé comme il aurait du se passer. Manger n'importe quoi, dormir n'importe quand et m'isoler au plus profond. « Isoler », c'est un terme pour les gens normaux. Difficile de comprendre que l'on puisse apprendre et échanger lors de glandage sur les jeux en réseau. Mais voilà, il m'est tombée dessus.

C'est un gars difficile à cerner, voire à supporter quand on a pas un minimum de recul. Pour vous dire, je le considérais comme un boulet puceau hyperactif et imbu de lui même. Il prêtait un plus grand intérêt pour les deux filles que nous sommes dans le groupe. Tard le soir, je me suis retrouvée confrontée à lui seul. C'était comme une conquête pour nous deux, une course à l'information. Comme à mon habitude je suis sur la réserve, je me suis laissée guider tel un chaperon rouge. On se répondait du tac au tac, parcourant nos vies. Il sait parler aux femmes. J'ai abandonné la longue conversation à 5 heures, le 15 août. Il s'appelle A*.

Au fil des jours, nous vivons à livres ouverts. Bien qu'il ait une culture incroyable, nos discutions reviennent souvent au cul. On parle de nos expériences, et encore une fois je ne suis pas à la hauteur. J'ai eu du mal à croire en sa sincérité, mais bon donner des informations sur mon vécu et ma situation à un péon du net n'allait pas vraiment mettre ma vie en danger. Or, il m'a confié beaucoup de choses, de manière naturelle, crues, difficiles à inventer. Il est comme ça A*, il a le don d'être à l'aise et de mettre à l'aise, naturel et confiant. C'est très perturbant au début... voire même encore maintenant. Mon jardin secret n'a plus grand chose de secret.

Il me voit comme un challenge, et non comme un fardeau. Lui dire que je suis dépressive, que j'ai abandonné mes études pour une durée indéterminée et que je n'ai pas vraiment vécu de relation sérieuse, n'a fait qu'attiser sa curiosité. Selon lui, je suis un diamant intaillé.

Il me harcèle pour le voir. J'avoue que je suis très curieuse, mais il y a beaucoup de points négatifs. A* vit au Luxembourg, je dois garder régulièrement les chiens chez mes parents en quête de nouvelle maison, je dois suivre mon inscription à la fac (ne rigolez pas), et il faut de l'argent. Le pire est que nous nous parlons vraiment que depuis une semaine (bon ok toute la journée). Ça sent vraiment le coup du violeur qui cherche à m'enfermer dans sa cave. Mais !

Je suis tentée secrètement. Comment le nier ? Je n'arrive toujours pas à l'expliquer. Je suis tellement désespérée à ne pas arriver à me relever. Je fous tout en l'air, je ne vois même plus mes amis. J'ai un CV relationnel à chier. Donc oui les femmes désespérées se font prendre.

Sans lui dire, j'ai pris un billet pour le Lux (la lumière ahah !) le 3 septembre. Je suis folle je sais, mais pour une fois j'ai réussi à quitter mon studio. On s'est reconnu de suite. J'étais tendue, mais je m'adressais à la bonne personne. Après un film et un peu d'alcool (les geeks ne mangent pas), on est passé à l'attaque. Dans ses paroles et ses gestes je n'ai pas eu de surprise. Il est direct, sensible à mes ressentis. Il se plie en quatre pour pour moi, un vrai soumis, tout en étant entreprenant. Et ça c'est un homme à femme.

Mais voilà, au fil des jours nous sommes perplexes face au boulet que je suis. Je n'ai jamais vraiment pris mon pied au lit et ce n'est toujours pas le cas. Je veux bien le concevoir pour les aventures antérieures mais là non ! On en discute, on se plie en quatre (et là au sens premier). On rigole, et même si on trouve beaucoup de choses à côté pour se lier, cela reste un problème. Il a su me libérer dans les sentiments que j'éprouvais, mes envies et dans mes dires. Nous n'avons aucun secret. Je suis bien avec lui, et lui aussi. J'ai eu des fous rires incroyablement longs, et pas toujours bien placés. Chères femmes, si un violeur vous tombe dessus, riez ou simulez un fou rire et on est tranquille avec popol pendant un moment. On a testé plein de choses, par lutte mais aussi pour rattraper ces années de jachère et de solitude. Il aime beaucoup l'écolière. Je culpabilise beaucoup face au chômage de mon système nerveux. Avec tout ce que l'on a fait, je doute que cela vienne de lui. Je suis perdue. Connaitrais-je un jour l'orgasme ?

Il m'a fait découvrir plein de choses. On vit de plaisirs simples, une pizza un film et un câlin. Pendant ce temps là, dans le jeu il passe pour un demeuré. Je m'en fous, je sais qui il est. Et finalement les gens commencent à croire qu'il n'est pas sérieux.

J'ai du partir un jour, le 14 septembre à vrai dire. Et j'ai pleuré. Je n'arrive pas à ressentir vraiment les choses. Tout est flou. Même si tout allait bien, je continue à vivre renfermée sur moi même, à croire que la dépression ne partira jamais. Au jour d'aujourd'hui, j'ai l'impression que l'on s'est pas vu depuis 6 mois. Je n'arrive pas à expliquer les choses, ni à les retenir. Si j'avais écris ces évènements plus tôt, il y aurait eu bien plus d'informations.

Je ne sais pas ce qu'il va se passer par la suite. Il me manque, mais je le vis bien. C'est réciproque. Je lui ai dis de ne pas se prendre la tête pour la suite. Ce n'était pas un râteau, il l'a compris. Notre relation n'a pas changée, on ne s'est pas déçu, au contraire. Je suis totalement contre les relations à distance et il le sait. N'avons nous que calmé la solitude de chacun qui nous rongeait ? Ou alors irons-nous plus loin ? Face à mes inscriptions foireuses à la fac, j'ai un an devant moi. Car oui, pour convenance personnelle, mon école d'ingénieur voudra bien de moi pour l'année prochaine. Aurais-je la force ? M'aidera-t-il ?

 

Pour l'instant je sais pas quoi penser. Je fume clope sur clope, j'oublie de me laver et je retourne dans mon état dépressif. J'en ai rien à foutre de ce qu'il peut bien se passer. J'ignore mes parents, et je retourne dans mon état suicidaire à petit feu. Mais avec lui.

12 juillet 2011

-|- Salade professionnelle -|-

Je me surprends à cuisiner ces temps-ci. Pas  des trucs sophistiqués bien sûr, mais loin de mon régime habituel. Ces derniers mois, je me nourrissais uniquement de rochers pralinés, arrosés de café. Et un plat micro-ondes/Mc Do quand l'envie me prenait. C'était un soir où Y* m'a proposée de venir chez lui pour ma dose superficielle de jeux-vidéos. J'ai toujours été donnant-donnant, du coup ben il fallait absolument que je fasse quelque chose pour mériter son geste de pitié. Alors j'ai cuisiné. D'abord une salade estivale, puis un brownie. Et finalement, j'ai cuisiné un peu pour moi. Je redécouvre un steak, des tomates. Je ne sais pas trop si ça durera, m'enfin bon ça fait plaisir.

Je commence à ne plus être un pot de fleur durant mon stage. En effet, on me demande de tourner des vannes, de décharger des produits, et de suivre une réaction. C'est toujours moins fatiguant que de chercher une chaise pendant 8 heures. Même si 325kg de produit ça fait mal au dos. Au moins j'ai bien dormi.

Je me suis forcée à retourner sur le site internet d'inscriptions pour l'année prochaine. Ah oui j'ai pas tout expliqué ici. Alors ce dernier semestre a été lamentablement épuisant et inutile. J'ai accepté  de monter un dossier médical pour ne pas me faire virer de l'école. Et finalement, j'ai eu mon dossier, j'ai le droit de redoubler. Et ben non, je me casse. Tous ces mois de renfermement m'ont fait voir que j'avais un problème. Et que je n'ai pas envie de revivre la même chose en redoublant. Bien évidemment, la psychiatre m'a prescrit 3  types d'atidépresseurs, tous aussi inutiles les uns que les autres. Petites doses, combinaisons, et fortes doses. Bon, déjà  que j'aime pas les médicaments d'assistés, si en plus il faut avaler des trucs qui légumisent et qui empêchent de conduire et de boire, faut pas me prendre pour une conne non plus. Là je suis sensée me taper la double dose avec un médicament qui me transforme en carpette, le genre de truc "si tu dors, tu n'as pas le temps de te suicider".

Viens au tour du psychologue. 3 rendez-vous pour voir ce qu'il va pas. Si j'ai choisi de la voir, c'est pour comprendre pourquoi je suis un déchet. Elle a pas trouvé, et au fil des rendez-vous, elle cherche partout, et finalement ne m'a rien appris. Je n'ai pas de mémoire, et pourtant je sais que je lui répète des choses déjà dites les séances précédentes.

Bilan. Mon estimation du corps médical est toujours négatif. Je sais que je serai toujours dans le même état l'année prochaine. Alors, je change d'air.

Je tente une licence professionnelle, toujours dans la chimie, car pas de vocation à l'horizon et c'est ce que je sais faire d'intelligent. Mais j'angoisse. J'ai pleuré toute l'heure où j'ai traîné sur le site, envoyé des mails. Diplôme en poche, je sais pas ce que je vais devenir. Cette année sera, je l'espère, une année pour valider quelque chose et ne pas être à la rue, et pour toucher ma pension alimentaire.

Avec un peu de chance, je vais me trouver un petit mâle là-bas, loin des fils à papa des écoles d'ingénieur. Peut-être que je retenterai ma chance dans le monde des bourges, je sais que je peux largement le faire, mais sans ma tête on va se contenter de faire du tourisme entre l'isolement  et les amphis.

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Allons Vers et contre Tout, jusqu'à nous.
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