-|- Strawberry Letter 23 -|-

Je me rends compte que je rigole vraiment plus à de nombreuses blagues. Pas qu'elles soient vraiment nulles, juste que le réchauffé j'en subis déjà assez. Je change de clan, adieu les copines trop femelles. Je quitte le nutella pour les rochers fourrés praliné. Ben oui, je viens de retrouver en partie l'odorat, alors la vie est un peu moins fade.

Alors mon week-end... Vendredi c'était l'annif de M*, chez A*. Je me suis ramenée avec le vieux pull du dimanche pro-prépa (bah ui j'ai pas choisi le logo du pull), et j'ai squatté le canapé. Gros cadavre, avec ma grosse poche de mouchoirs tout mouillés, mes yeux explosés, ma tonne de maquillage pour me camoufler des photos chocs. Bon ok j'ai un peu bu et pas mal fumé, mais j'étais assez consciente pour refaire le monde avec des gens connus, ou peu. Rentrée chez moi (3 étages plus bas, quelques pas dans le froid, merci les résidences étudiantes) vers 00h15. Oui je suis une tapette. Mais au moins j'ai fait plaisir à M*, contrairement à toutes celles qui se sont pointées à son apéro le lendemain sans fêter son anniversaire la veille.

Samedi, journée portes ouvertes de ma prépa intégrée chérie. Oh joie, plein de mini-bizuts à convertir. Bon ok, j'en ai rien à foutre de tous ces gamins... pardon tous ces parents car oui les gamins ne parlent pas. Ils m'énervent, il n'y avait que des vieux aux présentations. Moi j'avais couché chez un ami bonus (il aura fallu que je l'envoie balader pour que mes parents acceptent enfin à contre cœur que je dorme chez un mâle surchargé de testostérone, pour ne pas se bouger le cul à m'amener à cette journée). Et pour l'entretien, j'avais dormi à l'hôtel la veille car il n'y avait pas de bus le lendemain et mes parents n'avaient pas envie de rouler 1h30 pour juger mon avenir. Et finalement je les comprends, ce sont mes affaires. Si je les avais écoutés, je serais partie à Fermat, et je me serai suicidée à la rambarde du lycée entre deux merdes de chiens. Donc oui je disais... Vu que je ne servais à rien pendant cette journée (de toute façon je devais faire peur aux touristes avec ma gueule de défoncée, sans arriver à bouger les yeux), je suis allée voir les anciens élèves et leurs écoles. Finalement, j'ai la possibilité de poursuivre avec l'école de Grenoble dans la chimie, et ainsi faire des cosmétiques, comme à Toulouse. Donc bon euh, me voilà légèrement rassurée. Et j'ai fait la quête des stylos cadeau.

Samedi soir, "salade" chez mes bonnes amies langues de putes. Ceci dit, elle était très bonne (j'avais des petites sensations de saveur retrouvées) ! Discussions de partiels, de neyneys, de gros ventres, bref que de choses palpitantes. Puis rdv chez M* pour l'apéro. 30ans pour entrer dans l'appart, car les voitures se perdaient, même si j'avais dit que je savais où c'était, mais bon je ne suis peut-être pas une personne de confiance pour certains. Et puis il fallait garer les voitures en "lieu sûr", car des places sans bandes blanches c'est dangereux. Moi qui avait pris mon courage à deux mains pour laisser ma Clio tranquille chez moi, je le regrettais déjà. Toujours pas motivée à boire, mais bon ne partons point le ventre vide. La soirée était pas mal. Open Bar, musique assez aléatoire, pour ne pas dire accidentellement désastreuse, plein de gens que je connaissais. En bonus, des gros boulets, et deux de nos profs de maths ridicules au paquito et à la "poutre". J'étais crevée, M* aussi. On est parti à 3h30, je suis fière de moi.

Et dimanche ? J'ai fait ma lessive.

Après quelques recherches aléatoires sur internet, je pencherai pour une sinusite. Si elle revient une troisième fois, je serai obligée de voir le médecin...

J'ai aussi fait des recherches sur des symptômes qui m'inquiètent... Perte de la mémoire, difficultés à trouver les bons mots, une apathie (dépression sans vouloir se suicider)... Oh joie, les symptômes précoces d'Alzheimer ! Il faut à tout prix que je soie fixée. Je sais pas trop comment m'y prendre. Je vais peut-être prendre rendez-vous avec un neuropsychologue. J'ai beaucoup de chance de l'avoir de toute façon : ma grand-mère maternelle et mon père sont bien atteints.

Mon cerveau fait grève, en même temps je le comprends.